Explorer les marais salants à la lumière dorée du soir
À quelques kilomètres des Sables d’Olonne, les marais salants se dessinent comme une toile impressionniste. À marée basse, leurs éclats miroitants offrent un spectacle silencieux, presque méditatif. Ici, les sauniers perpétuent un savoir-faire vieux comme les vagues, sculptant le sel avec patience, gestes millimétrés et regard dans l’horizon. Pour le voyageur curieux, une balade guidée au coucher du soleil est un enchantement – le ballet des oies sauvages en prime.
Prévoyez une visite à la Salorge de la Vertonne ou au marais salant de l’île d’Olonne. Vous repartirez peut-être avec un sachet de fleur de sel, mais surtout avec une poignée de récits entre les mains salées.
Siroter un verre sur le remblai, face à l’Atlantique
Le remblai des Sables, c’est un peu comme les quais d’un vieux port italien : vivant, sonore, gorgé d’arômes et de regards curieux. En fin de journée, les terrasses s’animent, les parasols se déploient, et les conversations roulent comme le ressac. On y trouve aussi bien le pêcheur rentré du large que le touriste en quête de mojito vendéen.
Commandez une bière locale – la Sables Blonde saupoudrée d’embruns – ou laissez-vous tenter par un verre de Pineau bien frais. Le coucher de soleil vient alors napper la baie de teintes rosées, comme un clin d’œil d’une journée parfaite.
Partir en mer avec les pêcheurs locaux
Il y a une odeur qu’on n’oublie pas : celle du bois mouillé au petit matin, mêlée aux goélands trop matinaux. En embarquant pour une sortie en mer avec un pêcheur sablais, vous quittez le rôle du simple vacancier pour endosser, le temps d’un matin, celui d’un mousse d’appoint. Langoustines, bars ou rougets attendent au large, là où l’écume se fait plus blanche et le silence plus profond.
Des compagnies comme Babou Marine ou La Messaline organisent ces expéditions pleines d’écume et de promesses. Même si vous ne remontez pas de congre géant, vous goûterez à la beauté brute de l’Atlantique au lever du jour.
Déambuler dans le quartier de l’île Penotte
Caché dans les ruelles à deux pas du cœur de ville, ce petit quartier semble sortir d’un conte marin facétieux. Chaque maison est décorée de fresques en coquillages, patiemment composées par Danièle Arnaud-Aubin, une artiste locale qui transforme la matière du bord de mer en poésie murale.
Ici, Neptune ricanant côtoie une sirène alanguie, tandis qu’un poulpe semble vous inviter à pousser la porte de son imaginaire. Prendre l’île Penotte par surprise, c’est comme feuilleter un carnet de croquis coquillagé en pleine ville. Faites-y un détour – pas besoin de guide, juste de temps et d’yeux grands ouverts.
Observer les oiseaux dans la Réserve Naturelle de l’Île d’Olonne
À quelques minutes à peine du tumulte urbain, s’ouvre un autre monde : celui des sentiers humides, des roseaux qui dansent et des cigognes cendrées. Dans cette zone de calme tiède, entre ciel et eau, la Réserve Naturelle des marais d’Olonne accueille chaque année des centaines d’espèces d’oiseaux migrateurs.
Passez à l’observatoire de la réserve, équipé de longues-vues, ou enfilez vos bottes pour une balade naturaliste. Inspiration garantie – respiration exigée. La lumière y est changeante, les chants discrets, et l’on y croise autant de hérons que de poètes du dimanche.
Faire une virée à vélo jusqu’à La Chaume
Emprunter la passerelle piétonne du port, puis filer le long du chenal vers La Chaume, c’est goûter à ce que les Sablais ont de plus authentique. Ancien village de pêcheurs devenu quartier calme et typique, La Chaume est un petit bijou où il fait bon pédaler le nez au vent.
Arrêtez-vous au pied de la Tour Arundel, vestige d’un ancien château, et grimpez pour une vue panoramique sur l’océan. Puis, offrez-vous une assiette de fruits de mer dans l’un des restos de la jetée – La Pilotine ou Le Poisson Rouge sont des valeurs sûres. Et si vous entendez un vieux parler vendéen avec l’accent qui chante, tendez l’oreille : les histoires de mer ne demandent qu’à être partagées.
Randonnée sur la côte sauvage du Payré
Quand on pense Vendée, on pense souvent plages sans fin. Mais il y a un joyau plus secret : la côte sauvage du Payré, entre mer, forêt et sable mordoré. En partant du Veillon près de Talmont-Saint-Hilaire, un sentier serpente entre falaises et pinèdes, offrant des vues à couper le souffle sur l’estuaire du Payré et le Rocher Sainte-Anne.
Idéal pour une marche en fin de matinée, avec le pique-nique dans le sac à dos et les jumelles autour du cou. On y sent les parfums résineux du Sud-Ouest, et parfois, avec un peu de chance, le souffle d’une brise du large qui vous chuchote presque à l’oreille : « prends ton temps… »
Aller chercher l’aventure au Zoo des Sables
Petit par sa superficie, grand par sa démarche éthique, le Zoo des Sables est un havre de verdure peuplé d’animaux soignés, respectés et… parfois bien cabotins. On y rencontre des pandas roux, des lémuriens qui bondissent d’arbre en arbre et des manchots du Cap au regard de poète mélancolique.
C’est une sortie parfaite pour ceux qui voyagent en famille, ou pour les adultes qui ont gardé l’émerveillement bien vivant sous la casquette. Bonus : le zoo est très engagé dans la protection des espèces, et chaque visite aide à financer des projets de conservation à travers le monde.
Goûter la galette sablaise (et en redemander)
On connaît les crêpes bretonnes, bien sûr – Malo ne dira pas le contraire… – mais la Vendée a un trésor beurré à faire valser les papilles : la galette sablaise. Moins fine qu’un biscuit, plus friable qu’une crêpe dentelle, cette spécialité traditionnelle au goût de beurre frais et de blé doré est une ode à la simplicité maîtrisée.
Rendez-vous à la pâtisserie Guillet ou à la Maison Gendreau pour en déguster une encore tiède, à peine sortie du four. Accompagnée d’un cidre brut vendéen, c’est un goûter qui se transforme en souvenir d’enfance instantané. Vous pensiez en prendre une ? Repartez avec la boîte entière.
Assister à un coucher de soleil sur la plage de Sauveterre
Moins fréquentée que la Grande Plage, Sauveterre est la plage des rêveurs, des surfeurs et des amoureux du silence. Bordée de dunes et encadrée par la forêt domaniale, elle déroule son sable blond sous vos pas comme un sentier de lumière.
À l’heure où le soleil rase l’horizon, les couleurs deviennent presque irréelles : rose saumon, orange cuivré, bleu nuit en filigrane. On s’assoit dans le creux d’un sable encore tiède, on retire les chaussures. Une dernière brise vient caresser votre visage. Et vous vous dites que, peut-être, c’est ici que les vacances prennent tout leur sens.
Les Sables d’Olonne, ce n’est pas qu’un port de départ pour les aventuriers du Vendée Globe. C’est aussi une mosaïque d’instants précieux, d’embruns discrets et de découvertes insoupçonnées à chaque détour. Qu’on aime flâner, rouler, pagayer ou tout simplement savourer, cette perle vendéenne a de quoi faire chavirer tous les cœurs – même ceux qui croient être solidement amarrés ailleurs.